top of page

La SaintéLyon


SaintéLyon 2015

Je vais faire un petit compte rendu de ma demie SaintéLyon même si l'envie n'y est pas. En effet, j'y ai vécu mon premier abandon en course et même si sur le moment je ne voyais pas d'autre issue, j'ai longtemps eu du mal a digérer cet échec. Ce petit compte rendu me permettra de noter mes erreurs afin de mieux me préparer pour les Ultra-Trails de l'année prochaine.

La préparation c'est passé sans pression, aucune. Fort du fait d'être finisher de l'UTV, j'y suis allé tranquillement, sans trop de doute avec la certitude que cela se passerais bien.

Pour la première fois, je n'ai fait aucun travail de préparation sur carte avec des estimés de temps de passage. Je fais quelque sorties longues et quelques entraînements de nuit en plus des entraînement le midi. Une semaine de repos et le jour du départ arrive.

Je monte sur Lyon avec deux collègues du boulot, Guillaume et Florent. Guillaume a déjà couru la STL l'an dernier, il est notre guide et il a déjà plusieurs Ultra a son actif. Florent est plus novice sur ces distances mais il sous estime un peu ses capacités. Nous arrivons vers 17h30 sur Lyon. Emilie, la copine de Guillaume, nous laisse devant la hall Tony Garnier. Après être passé à la fouille de sécurité, nous allons directement acheter les billets de bus pour rejoindre Saint Etienne. avant de partir nous récupérons les dossards après une petite attente, mais rien en comparaison de ceux qui arriveront après 19h et qui auront tout juste le temps de rejoindre la ligne de départ quelques minutes avant le GO !

Le trajet en bus prend une heure environ. Nous discutons avec Guillaume et faisons plus connaissance. Une fois arrivée, nous allons poser nos affaire dans le parc des sports avant de se rendre à la pasta party.

S'en suit une longue attente. Je tente de dormir dans mon duvet, ça marche pas trop, puis je me prépare. 00h00 se rapproche et il est temps de rejoindre la ligne de départ déjà bien remplie (11 000 personnes)

Mon matériel : deux gourdes (500mL et 300mL) des gels énergie, des gels antioxydants et des gels coup de fouet. deux couches de vêtements sur le haut plus mon coupe vent. Un pantalon compression pour le bas et mes Brooks cascadia aux pieds.

Mon objectif : 10h.

Avec mes deux collègues nous tentons de nous rapprocher de cette ligne pour pas partir trop loin,, mais il y aura bien 2000 personnes devant nous.

Après un commémoration des attentats du 13 novembre, le départ est donné et a ce moment , je me sens bien, Il fait pas froid il ne pleut pas, pas de vent et les jambes tournent toutes seules.

Saint Etienne - Saint Christo en Jarrez km15

Le départ se passe très bien, je suis en plein forme et malheureusement je part trop vite. Je m'étais dit de rester environ sur une base de 10km/h et je suis à 12km/h. Nous doublons beaucoup de monde. je cours sur les montés tout va bien. je n'allume ma lampe frontale que bien longtemps après le départ. Il y a tellement de monde que je profite de l'éclairage des autres. L'ambiance est extraordinaire. Il est plus de minuit et il y a du monde sur le bords des routes et des chemins.

Une chose m'a bien perturbé, c'est le fonctionnement de ma lampe, car elle réagit au niveau de lumière qu'elle reçoit pour adapter la puissance du faisceau lumineux. lorsque l'on cours seul, c'est utile et pas gênant et cela économise les batteries. mais lorsque l'on cours avec toujours du monde devant soi, les bandes réfléchissantes des vêtements des cours devant font sans cesse adapter la luminosité de la lampe, ce qui est très gênant et fatiguant pour les yeux (NOTE pour plus tard : Dans ce type de configuration, ne pas utiliser la fonction économie d'énergie de la lampe par le capteur permettant la "Reactive Lighting" de la PETZ NAO).

J'avais décider de ne pas m’arrêter au premier ravitaillement et finalement je laisse partir Guillaume devant et m'arrete pour manger un morceau de pain d'épice et boire de l'eau gazeuse. (je n'ai quasi rien bu sur les 15 premiers kilomètres et ai mangé un gel energie)

Saint Christo en Jarrez - Sainte Catherine km 27

Tout va bien je repart et ne vois pas Florent que je pense derrière. je cour donc seul au milieu des autres concurrents. Je croise beaucoup de personnes qui court en groupe en s'encourageant. Je profite du paysage (le long serpentin de frontale est un spectacle sublime et unique. les cotes et les descentes s’enchaîne. J'ai quelques douleurs au niveau du pli de l’aine de la jambe droite. surtout sur les montés. je me dis que je pourrais prendre un voltarène pour faire passer, mais je prends pas le temps de m’arrêter. Je bois de temps en temps quand j'y pense et je prends un gel antioxydant lorsque je sent les prémices d'une crampe dans le mollet.

La course est assez monotone et il est difficile de ne pas regarder autre chose que les deux mètres devant soit pour bien faire attention à l'endroit ou on va poser le pieds. Par moment, il y a des animations assurées par les partenaires de la STL avec musique, bruits et encouragements.

Arrive le ravito de Sainte Catherine, ou là c'est la foire d'empoigne, impossible de remplir les gourdes tellement il y a du monde et les quelques robinets accessibles laissent couler un filet d'eau. Il faut attendre des dizaines de minutes pour atteindre un robinet en jouant des coudes. J'abandonne la bagarre et vais tenter de boire quelque chose. Je prends ce que je crois du coca et en fait c'est du Pepsi max !!! du Pepsi sans sucre sur une course d’endurance !!!!! il n'y a rien d'autre. sur le coup je ne l'ai pas remarqué car je ne sais pas que le pepsi max est comme le coca zéro. je ne l'apprendrais que plus tard, après la course.

30 bornes et je n'ai pas bu plus d'un litre d'eau !! cherchez l'erreur !!!

Sainte Catherine - Saint Genou km 40

Je repart un peu nauséeux, (probablement le début de l’hypoglycémie. Je mets cela sur le coup de la lampe qui me gène a chaque fois que le capteur adapte la luminosité. De nuit je n'ai pas les bon réflexes, je ne prend pas le temps de m’arrêter pour régler ces petits problèmes. Je ne pense pas a boire régulièrement, n'y a prendre des gels régulièrement. Pourtant des gels vides j'en vois plein par terre.

Avec la nuit et la fatigue, mes réactions sont différentes. je pensais gérer les choses au fur et a mesure. Mais maintenant je vois bien qu'il faut organiser ces choses bien avant le départ et s'habituer même durant les entraînements a boire systématiquement toute les 15 minutes et a manger toutes les 45 minutes.

Manque de lucidité... les grosses montés se suivent et la fatigue augmente avec le dénivelé.

Je commence a marcher dans les descentes, j'arrive pas a relancer sur le plat. Le ravitaillement de Saint Genou arrive et je commets l'erreur de m’asseoir en plus a coté de la table d'enregistrement des abandons. je suis au plus bas. plus de jus plus de force. la fatigue. Il est 5 heure du matin et je ne sent pas la force de repartir pour 30 km. Il ne faut pas penser a ce qu'il reste a faire mais simplement a rejoindre le prochain ravitaillement ! ça je me l'était dit mille fois avant le départ. et le moment venu, j’oublie tout mes bons conseils. Sous la petite tente du ravitaillement il y a énormément de monde, je ne vois pas de robinet pour remplir ma gourde. Les tables sont pillés de ce que nous pourrions manger ou boire. Je me dirige vers la tables d'enregistrement des abandons est y laisse ma puce de sac.

Voila. fin de la course pour moi.

S'en suit le retour en bus vers la hall Tony Garnier. Je récupère mes affaires. je me change. Je prends un petite collation. et j'appelle Marie pour lui dire que j'ai abandonné. Je suis pas bien et je regrette déjà.

Après quelques semaines, je vois plusieurs raisons objectives à cet échec :

Mauvaise préparation :

  • pas assez de sorties longues, je dois plus régulièrement (1 fois par semaine) faire des sorties de 20 à 30 kilomètres

  • faire du vélo en complément de la course a pieds

  • préparer le parcours et mes temps de passage

Mauvaise gestion de l'alimentation et de l'hydratation (1litre d'eau et 2 gels pour 40 kilomètres, c'est difficiles d’aller plus loin en bonne santé !

  • boire systématiquement toutes les 15 minutes (ne pas prendre que les gourde et remettre la poche a eau dans le sac

  • manger à chaque ravitaillement

  • prendre un gel toutes les 45 minutes

  • prendre un gel coup de fouet des qu'un coup de fatigue approche

Travailler le mental et se préparer a gérer les coups dures.

Tout de même un point positif : le plaisir de faire la connaissance, de partager la préparation et le départ avec Florent et Guillaume.


Featured Posts
Recent Posts
Archive
Search By Tags
Pas encore de mots-clés.
Follow Us
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page